Welcome in the world I made ; private with brett 8D.

Pourquoi tu crois qu'on flippe autant d'arriver en retard ?

L'écouteur glissa d'une oreille délicate et une silhouette frêle tressauta légèrement, surprise. Avec un sourire aux lèvres la demoiselle répondant au nom de Mareelou rattrapa le petit objet avant qu'il ne tombe sur la table. Lentement, elle le remonta vers son oreille, déplace une mèche de cheveux couleur ambre et le flot de musique se stoppa. Le Starbucks retrouva son calme aussi soudainement qu'il ne l'avait perdu. Mareelou eut un petit sourire désolé pour le serveur qui la regardait d'un drôle de regard ces derniers temps. Un en plus. Un en plus que Mareelou ferait souffrir sans en avoir envie ; que Mareelou rejetterait. Un autre homme duquel elle devrait tipexer le coeur tout en douceur. Elle soupira, passa la main dans ses cheveux et retint une larme. Elle devrait arrêter d'écouter des gens... tristes. Elle fut soudain énervée de sa propre stupidité, entrain de lire le scénario de la prochaine pièce de théâtre, plus que distraitement absorbée par les rimes de Grand Corps Malade, s'absorbant dans le bruit du piano, et sentant la boule de son estomac grossir et tout ses sens refouler les larmes. C'était stupide de se torturer ainsi. Elle coupa la chique à la musique et poussa un soupir à fendre l'âme. Au moment ou elle relevait la tête, elle vit quelqu'un entrer dans le café et se diriger vers elle... Brett.

Il avait poussé la porte du café et immédiatement son regard avait était attiré dans un coin de la salle, attiré par une silhouette assise seule, attiré par une présence qui l’obsédait depuis quelques temps. Elle était là. Parmi tous les cafés et les Starbucks de la ville, ses pas l’avaient mené dans celui où elle se trouvait, Mareelou. Brett se mit à penser à une sorte de signe du destin ou une connerie du genre. Il eut un petit sourire, qu’il était stupide, le fait qu’ils se retrouvent tous les deux dans ce café n’était que le fruit du hasard, un hasard bienvenu tout de même. Le jeune homme s’était alors dirigé vers elle, de sa démarche nonchalante, son habituel petit sourire au coin de ses lèvres, une flamme ironique brûlant dans ses sublimes yeux d’un vert émeraude particulièrement envoûtant mais elle avait levé les yeux et il avait croisé son regard. Des larmes. C’était bien des larmes qu’il voyait dans son regard brillant. Le jeune homme, en fut bouleversé, plus qu’il n’aurait jamais crut être bouleversé par quoi que ce soit. Brett Underwood, le mec qui avait la réputation d’être un dragueur sans cœur pour qui les filles n’étaient que de vulgaires objets, était véritablement chamboulé par les larmes qu’il voyait dans les yeux de Mareelou. Ses yeux étaient plongés dans les siens tandis qu’il avançait toujours vers elle. Il était totalement hypnotisé par ce regard bouleversant qu’il venait d’accrocher. Il arrivant enfin devant elle et sans un mot s’assit sur la chaise placé en face d’elle. Peut-être attendait-elle quelqu’un, quelqu’un d’autre que lui mais il s’en fichait, il ne voulait pas le savoir. Depuis qu’il l’avait rencontré, depuis qu’il avait posé pour la première fois les yeux sur sa fine silhouette, sur sa beauté diaphane, sa grâce inimitable, Brett était assaillit de questions sur elle, sur lui, sur eux, sur ce qu’il ressentait lorsqu’il la voyait, lorsqu’il lui parlait, lorsqu’il était près d’elle et pire lorsqu’il n’était pas près d’elle. Mais là, maintenant, tout de suite, toutes ces questions avaient disparu car la seule chose qui lui importait était de savoir ce qu’elle avait, la raison de ces larmes. Qu’est ce qui la faisait pleurer ainsi ? Qui ? Le seul fait de penser que quelqu’un puisse lui faire du mal, la simple idée que Mareelou puisse souffrir, était insupportable à Brett. Il dit alors simplement de sa voix grave, « Mareelou, qu’est ce qui se passe ? »

Il était là et il devait la trouver ridicule. Ridicule. Beauté diaphane envoutante, ridiculement blanche, ridiculement insignifiante. Il avait beaucoup mieux. Il avait des centaines de filles à ses pieds, mais non, il fallait qu'elle soit tombée sous l'attraction du seul garçon qui ne semblait pas s'intéresser à elle. Ho, un petit regard de temps en temps lorsqu'il se croisaient. Un regard empreint d'une certaine... curiosité. Pour Mareelou c'était devenu une sorte de drogue. Elle avait besoin de se poser sans arrêt des questions sur lui ; comment se sentirait t'elle si il s'approchait d'elle, s'il lui parlait, que ressentirait t'elle après quand il s'en irait vers une autre, de la peur, presque. Ho pourtant ce n'était pas les prétendants qui lui manquait, à la jeune Smith. Elle en avait des tas et elle ne s'en rendait même pas compte. Pas du tout, en réalité. Elle persistait à se trouver... banale. Trop banale. Transparente au sens figuré du terme. Invisible. Inodore. Elle se sous estimait. Il s'approchait, et elle leva les yeux. A peine eut t'elle croisé son regard qu'elle perçut un éclat bizarre dans les prunelles éternellement vertes de Brett. Quoi ? C'était donc ça, elle était tellement... mystérieuse et invisible que seulement la regarder semblait un mirage ? Peut être qu'il était content de la voir, son coeur s'emballa, elle le calma. Ce n'était pas de la joie, c'était de la curiosité... sincère. Apparemment. Mareelou était fascinée par les émotions des gens, entre autre. Elle était beaucoup trop sensible, romantique, passionnée, attachée. Pas assez attachante. Trop pessimiste envers elle même, assurément. Et soudain, elle comprit ce qui semblait attirer Brett vers elle, elle avait les yeux humides. Luisant de minuscules larmes. Elle se jura intérieurement de ne plus jamais écouter cette chanson. De ne surtout plus l'écouter en plus. Surtout si l'écouter la faisait penser à Brett. Elle ne le désirait pas comme les autres filles de l'école. Elle était bien trop... romantique pour ça. Trop fière aussi. Trop fière pour s'abaisser à devenir une simple groupie de monsieur Underwood. Halala, la fierté. Il arriva à sa hauteur, et s'adressa à elle pour la première fois. Ho bien sûr, elle avait déjà entendu sa voix grave et suave dans les couloirs, et avait souvent surpris des conversations entre pétasses blondes à propos du jeune homme ; de ses yeux ; de sa voix ; de ses cheveux. Elle passa la main dans ses cheveux ambre qui dégagèrent une bonne odeur de fraise sucrée. Mais passons outre. Elle se contenta simplement de déclarer à son tour, d'une voix que Brett n'avait certainement jamais entendue. Après tout, il ne lui avait jamais parlé. Elle avait une très jolie voix. Douce. Flottante. Légèrement intrigante d'ailleurs

Je suis stupide & trop émotive, c'est tout. Sinon, tu vas bien ?

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