Look at that ! [R. les mousquetaires et l'hystéro xD]

La vision du bonheur pour Evan ? Des filles, des filles et … des minijupes. C’était certainement ce qu’il avait d’abord aimé à Miami. Avant d’arriver sur le sol floridien, il avait toujours vécu à Minneapolis, les minijupes se faisaient rare, à son plus grand malheur. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Evan n’avait pas décidé de rejoindre Miami pour la simple gente féminine… Comment ça on y croît pas ? Bon ok, ce n’est pas tout à fait faux, mais autant joindre l’utile à l’agréable non ? Enfin soit, après des « vacances » sur sa terre natale, Evan était de retour à Miami, fin près à faire la fête avec ses deux meilleurs amis et accessoirement, se rendre au cours.

Evan était au paradis, comme bien souvent soit dit en passant, alors que sa vision du bonheur se matérialisait devant ses iris. Ce qu’il pouvait l’aimer ce parc…

« Alors vos vacances ? » Assit sur un des nombreux banc du parc, mes trois compères aux lunettes de soleil sur le nez n’était pas difficile à repérer. Il dégageait cet air arrogant de la jeunesse. Vous savez, le genre qu’on adore détester parce qu’ils sont insupportables et charmeurs, le genre qui en réalité, vous fait les aimer pour les mêmes raisons.

Evan était en « repérage », sorte d’activité primitive que l’on associait plutôt à des animaux désirant copuler … Quoique la comparaison ne fût pas si improbable. D’ailleurs justement, alors que son radar était programmé sur « jolie fille », de magnifiques longues jambes apparurent dans son champ de vision, malheureusement encore trop loin pour qu’il tente quoi que ce soit. Cependant …

« Hey regardez !! Superbe spécimen repéré à trois heures… »

Quoi de mieux qu'une heure de libre entre deux cours, à flâner dans le parc, s'asseoir sur un banc avec ses deux meilleurs amis, et profiter du soleil? (et du fait d'augmenter son potentiel sexy de dix points avec des Ray-Ban sur le nez?). Pas grand chose direz-vous, et vous auriez raison. Ecouter les blagues de Liam, le pepetuel one-man-show, et les petits commentaires salaces d'Evan... parfois douteux certes, mais on ne change pas sa nature!

Jamie se passa la main dans les cheveux d'un air séducteur et nonchalant - l'un ne doit pas aller sans l'autre, autrement on bascule dans le ridicule - et fit un petit sourire en coin.

" Retour au pays natal mec, rien de tel. Ma mère et May étaient complètement folles... famille de dingue. J'ai revu ma cousine, tu sais, Kate... " expliqua Jamie, en se tournant vers Evan à cette remarque. Devant l'air du jeune homme, Jamie s'empressa d'ajouter, " Oh oh, bas les pattes Roméo! La famille c'est chasse gardée... " ajouta-t-il amusé en lui donnant un coup de coude joueur.

Kate, sa jolie cousine, était venue lui rendre visiste aux vacances dernières, et l'alarme 'woinwoinwoinnn canon en vuuuue' d'Evan s'était mise en route. Il fallait réfreiner ses ardeurs à ce garçon! Même si la plupart du temps certes, Jamie l'accompagnait dans ses plans dragues foireux. Quoique, il faut l'avouer, peu importe le génie du plan en question, le sourire ravageur d'Evan, le charme de Liam ou le regard séducteur de Jamie faisaient l'affaire. Les trois mousquetaires, à la fin de l'envoi, ils touchent! Ahaha... okay, c'était pas drôle.

D'ailleurs, le radar c'était effectivement mis en route avant que Jamie n'ait pu leur retourner la question. L'alarme se déclancha, portant l'attention sur de jolies jambes... Woot en effet, des jambes de déesses! Des jambes bizarement familières... des jambes qui se rapprochaient... des jambes qui appartenaient à...

" Anastazia! " s'écria Jamie, extatique, en se levant automatiquement du banc. Il observa la démarche naturellement sexy de l'amour de sa vie, dans une jupe légère mais en rien vulgaire non, sa déesse portait tout avec une élégance sans pareil... ça faisait l'unanimité. Euuuh, un peu trop même!

" Hey! " repprocha-t-il en donnant une tape sur la tête d'Evan. " Je ne te permet pas de mater ma copine! Garde tes yeux dans tes poches pervers " dit-il avec une moue réprobatrice. Cette dernière phrase devait avoir été prononcée assez fort puisque la demoiselle en question releva la tête vers le trio. Elle sembla bizarement vouloir les éviter, ce que Jamie ne comprenait pas du tout franchement!

" Nastie! Nastie mon amour je suis là! " lança-t-il pour se faire remarquer. Comme si c'était nécessaire...

[Ahaha, le boulet. Liam, Nastie ou vice versa lol, c'est à vous xD]

Depuis quelques mois maintenant, Anastazia passait le quart de son ‘temps scolaire’ - pour ne pas dire la moitié - dans la cafétéria du Miami Classic Bal School, ce pour diverses raisons. D’abord parce que l’odeur d’un hotdog lui était quand même bien plus agréable que celle des livres moisis - vous imaginez le nombre de larmes, de miettes, de coulis de bave et j'en passe que reçoit une pauvre et innocente page sur sa tronche ? - de la Bibliothèque, ensuite parce qu’elle y trouvait un super distributeur, qu’elle avait d’ailleurs gratifié du surnom « le multi-fonction » - coca, chips, beignets, what else ? - enfin et surtout parce qu’elle y retrouvait Andie - non non, pas l’huluberlu de la chanson des Rita Mitsouko - Andie, sa meilleure amie.

Et que la retrouver était l’un des plus grands bonheurs de sa vie, du moins juste après celui de rembarrer le spécimen Conroy bien sûr. A elles deux, elles refaisaient le monde - « Putain si y’avait pas eu Martin Luther King, Will Smith serait vachement dans la merde quand même » -, débattaient de sujets clés - « Je vais peut-être acheter un autre caillou pour l’aquarium de Maya, t’en penses quoi ? » -, prenaient conscience de la futilité de la masse populaire - « Tu te rends compte que tout le monde croit que Bob Dylan est mort ! » -, bref partageaient, le tout avec un éternel engouement - « Cowabunga ! » - des trucs que seules des filles pouvaient comprendre - et surtout assumer. Toute bonne chose ayant une fin, elles avaient toutefois dû se quitter un peu précipitamment.

Le sourire jusqu’aux oreilles, Nastie avait alors pris le chemin du parc sans se douter le moins du monde que ce même chemin la conduisait tout droit dans un drôle d’enfer. Il devrait y avoir un panneau dans ce genre d’endroit avec écrit « Attention, travaux dans le cerveau de Jamie Conroy » ou « Attention, spécimen Conroy pullulant à proximité » , non ? Si. Si elle n’avait pu sentir qu'un regard pervers - on se demande bien de qui d'ailleurs - sur elle, elle aurait pu passer outre et faire comme si de rien était mais non. Non, il avait FALLU que cet idiot de Conroy se manifeste et pose le pire des regards sur elle : ni amical, ni haineux, ni indifférent, juste dégoulinant d’un je-ne-sais-trop quoi inhabituel. Elle se stoppa net en entendant sa remarque - ou plutôt le mot « copine » suivi de « mon amour - et soupira, l’air désespéré. Quand Diable comprendrait-il qu’ils ne marcheraient JAMAIS sur les traces de Brad et Angelina ?

« Conroy » lâcha-t-elle sur un ton foudroyant. « Je dois te le dire en quelle langue : toi et moi, on est pas ensemble. On ne sera JAMAIS ensemble. Capiche ? » Elle avait pris ce petit air furieux qui faisait rire tout le monde et auquel personne ne croyait un seul instant, à son plus grand drame, tant son visage angélique suffisait à éclipser la possibilité qu’elle ait ne serait-ce qu’une pointe de « mal », de mauvaises intentions en elle. « Et toi, » lança-t-elle à l’adresse d’Evan, en le pointant sévèrement du doigt, sans pour autant quitter Jamie des yeux - oui oui Berkov a des yeux partout, ça vous pose un problème ? Non, alors vos gueules ! - « relève la tête ou je t’arrache les yeux avec les pattes de ma tortue ! »

Comme il ne daignait pas l’écouter - Sparks ou comment faire chier son monde en 10 leçons, n’est-ce pas - elle tourna la tête dans sa direction et grimaça exagérément - vengeance oblige - histoire de piquer sa fierté, plus haute que la Tour Eiffel. Pendant un cours instant, elle n'ajouta rien pour que le doute s’installe en lui, puis se justifia finalement avec un air volontairement désinvolte « Pour l'amour du ciel Sparks, arrête de mettre du gel, ça te va vraiment pas ». Elle se posta à côté de Jamie, s’appuyant sur son épaule, « Ah, et ne prends pas exemple sur Conroy surtout, lui il doit carrément changer de coiffeur, hein Jamie ? » rebondit-elle avec malice.

C’est alors que quelque chose la frappa. Liam. Oui oui elle regardait Jamie mais elle venait de prendre conscience qu’il n’avait pas dit un seul mot depuis tout à l'heure. Et surtout, qu’il n’avait toujours pas retiré ses lunettes. Quelque chose clochait, elle le sentait - intuition féminine, of course. Elle l’observa scrupuleusement, la main toujours innocemment - si si j’insiste - appuyée sur les épaules du preux Conroy et s’approcha finalement du banc, l'air suspicieux. Ah ah, son esprit s'était Sherlockholmisé. Liam le savait. C'était foutu pour lui. Il essaya quand même tant bien que mal d’éviter le massacre et se débattit mais elle réussit finalement - d’elle-même - à retirer ses lunettes, découvrant d’énormes cernes, soit le billet pour une descente à la morgue illico presto.

« Et tu pensais vraiment que ça m’échapperait ? » dit-elle en posant ses mains sur ses hanches, prenant bizarrement des airs de maman en colère. Les cernes de Liam trahissaient un réel manque de sommeil - rien de bien grave pour une personne normalement constituée - sauf que c’était Liam et qu’un seul sujet suffisait à la lancer sur des tergiversations sans fin sur le pourquoi du comment Liam était un être fragile que l’on devait protéger coûte que coûte. C’était à son tour de passer à la casserole. Voilà tout. A moins bien sûr qu’il y ait solidarité masculine!

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Evan aurait réfléchit à deux fois avant de faire part à ses amis de sa découverte féminine s’il avait su que le spécimen en question faisait parti de la race des Berkoviens aka spécimen extrêmement rare mais extrêmement exaspérant aussi. Oui bon, dans le fond, il l’aimait bien, et pour une fois pas en des termes à damner un curé, non non, mais dans le fond, il aimait être torturé, enfin par les paroles de la blondinette, pas dans le sens de deux adultes consentants qui se livrent à certains jeux, ce que vous pouvez avoir l’esprit mal tourné …

Quoi qu’il en soit, Anastazia arriva à hauteur des trois garçons, rendant hystérique l’un deux dont on taira le nom tant il semble évident. « Ne t’en fais pas Jamie, elles adorent ça, nier l’évidence … » -On sent le vécu ! hum ...-Il pensait alors que l’esprit de Jamie serait trop obnubilé par sa belle, ou qu’elle serait trop occupé à le remettre à sa place, mais non évidemment, il fut attaqué de toute part ! Jamie d’abord qui de toute évidence voulait lui ratatiner les cervicales, oui bon d’accord c’est un peu exagéré. « Aïe ! Tu veux me mettre en chaise roulante et réduire mon potentiel séduction à zéro ?! » Par la blonde hystérique ensuite qui le « menaça » à l’insu de pauvres animaux, non mais appelez la SPA c’est un scandale ! « C’est une Tortue Ninja, ta tortue ? » Sous le regard noir de bleu de la plus grande chieuse de la Terre, il décida de généreusement en rajouter une couche. « Ou Tortue Géniale peut-être ? » Faut pas lui en vouloir, les bandes dessinées et les mangas sont –presque- les seuls ' livres ' qu’ils aient jamais lu en entier. Ou plutôt n’ayant pas eu d’effet soporifique sur lui, entraînant l’esprit Sparks dans des rêves que l’on taira en respect du jeune âge de certains.

Pourquoi avait-il fallu que l’un de ses meilleurs amis tombe amoureux de son opposé radical- de leur opposé radical d’ailleurs- les contraires semblaient s’attirer mais Evan n’arrivaient pas à comprendre ces théories psychologiques, chez lui tout était physiologique et c’était plutôt du genre ‘qui se ressemble, s’assemble’, même pour une nuit.

Son autre meilleur ami était à présent en train de se justifier auprès de la nouvelle venue. C’est pas possible, elle pouvait pas juste foutre la paix à l’un d’eux ? Mais non, le caractère de chien Berkovien aimait par-dessus tout se mêler de tout, surtout de ce qui ne le regardait pas ! Il leva les yeux au ciel tout en s’exclamant : « Mais fout lui la paix un peu, le pauvre garçon, il apprend la vie avec un grand ‘v’ » s’indigna-t-il. Bah oui ! C’était comme cela qu’il fallait vivre, tout du moins selon l’avis d’Evan. Ce n’était pas un ou deux verres de trop et une nuit trop courte qui allait le tuer quand même !

« J’pense que t’as raison, il faut que j’aille le faire réviser là, il y a un fameux bug… » dit-il la moue triste, genre, on y croirait presque …

Et voilà, c’est partit. Anastazia était arrivée, ce qui avait une tonnes de conséquences toujours plus ou moins identiques sans que Jamie ne puisse s’en lasser. Évidemment, le QI du jeune homme venait de chuter de 10 points - il était toujours totalement idiot devant elle, l’amour les amis, l’amour! - et il essayait en vain de ne pas constamment sourire. Imaginez le tableau: un gamin de 19 piges, le sourire coincé jusqu’aux oreilles et qui a du mal à parler de manière censée. En gros, un parfait idiot oui oui ne cherchez pas plus loin…

Aussi, la réalité Conroyienne était légèrement - un tout petit tini bitsi winni peu - alternée. Ce qui expliquait beaucoup de choses, je vous assure. En gros, il comprend toutes les phrases d’Anastasia à l’envers… « Non » veux donc dire « Oui plus tard », « crétin » était le terme à la mode pour « chéri », « vas te faire foutre » signifiait « ne me quitteuh pas », et son préféré, « CONROY je te déteste, fou moi la paix pauvre idiot! »… voulait bien sûr dire « JAMICHOU je t’aime tellement, fais moi des bébés oh Dieu de mon univers! ». Ouais j’avoue, il faut être pas mal siphonné pour voir là des marques d’affection, mais le berceau de Jamie avait du se renverser pas mal de fois dans ses jeunes années.

Imaginez donc le fait que Nastie pose, inconsciemment sûrement, sa main sur son épaule annihile 10 points de QI supplémentaires… à cette allure là, on allait vite approcher le niveau de la mer. Sa réplique de déni lui passa totalement au dessus de la tête, surtout qu’Evan confirma que c’était une évidence, sa pauvre Nastie était sûrement une miss anti-DAP, Démonstration d’Affection en Publique… il se contenterait de cette main sur son épaule, merci au revoir!

« Ouais Sparks, attention où tu poses tes yeux… Si la tortue est aussi sauvage que sa sublime propriétaire, tu vas souffrir! » ajouta-t-il avec des petits haussements de sourcils. Mais… quand même, il n’allait pas passer cette critique capillaire! « Pfff, je n’irai sûrement pas me couper les cheveux Berkov! » dit-il en se passant la main dans les dit-cheveux pour démontrer son argument.

Ahah, il savait beaucoup plus de choses sur elle qu’elle ne le pensait! Nastie préférait les garçons aux cheveux longs. Elle croyait sûrement que c’était un crétin entiché de l’idée de sortir avec une jolie blondinette, mais lui savait la connaître presque par cœur. Comment elle mangeait ses aliments, ses couleurs préférés, l’odeur de son shampoing, ce qu’elle aime physiquement chez un garçon… mais bon apparemment collectionner les informations ne suffisaient pas! Il continuait de l’observer pendant qu’elle sermonnait Liam, le pauvre n’avait pas été assez rapide sur le coup. Ca allait chauffer pour son matricule! Ah ce qu’il aimait quand elle devenait toute énervée-inquiète, elle fronçait ses sourcils d’une délicate manière et…hum okay la sortie.

« Nastie chérie, Liam a DEJA une mère, et crois moi vu la place qu’elle prend dans sa vie, une seule c’est largement suffisant… on a un petit complexe d’Œdipe ici vois-tu » expliqua-t-il avec un sourire mutin en passant son regard entre Berkov et McHarland. Liam et sa mère! Grand sujet propice aux vannes en tout genre, même si tout le monde était fan de Mme McHarland, bien entendu. « Ouais en effet y’a un bug, je crois qu’il est branché sur mes ondes là » conclut-il à propos du radar d’Evan, en posant sur Anastazia un regard attendri.

Il lui avait fallu un peu plus de cinq minutes - un record assurément - pour en arriver à cette question cruciale qu’est le ‘mais qu’est ce que je fous là ?’, question récurrente qui plus est puisqu’à chaque soirée, que dis-je, à chaque minute passée en leur compagnie, Nastie en venait toujours toujours toujours à se demander, à un moment ou un autre, pourquoi Diable elle continuait de les fréquenter. Liam était un fils ingrat. Evan puait le parfum. Et Jamie… bah, c’était Jamie.

Après y avoir mûrement réfléchi, elle avait fini par les soupçonner d’avoir justement mis au point un parfum - le dit ‘parfum-qui-pue’ - capable de séduire et d’attirer les jeunes demoiselles en détresse, dont elle bien sûr parce que non, elle ne pouvait pas les apprécier, c’était chimiquement impossible, enfin non, disons plutôt qu’elle soupçonnait Liam - le seul cerveau du groupe - de l’avoir conçu et les deux autres zouaves d’être à l’origine de l’idée. Elle ne voyait que ça. Sinon, comment le duo Sparkonroy pourrait-il avoir accumulé autant de conquêtes ? Lorsqu’elle entendit « sublime propriétaire », elle fronça les sourcils tout en secouant légèrement la tête genre ‘mais qu’est-ce qu’il raconte encore celui-là’, puis opta pour l’indifférence totale. Elle se devait avant tout de rebondir aux propos outrageux d’Evan.

« J’ai loupé un épisode là, depuis quand Evan sait lire ? » lança-t-elle l’air hébété comme si c’était la chose la plus improbable - pour ne pas dire la plus inenvisageable - qui soit. « Ah, suis-je bête, il y a des images dans les mangas ». Un grand sourire au bout des lèvres - vous savez, ce sourire avec des dents de baleine là -, Nastie se dit intérieurement qu’elle était en train de le rétamer à leur jeu préféré car oui, sous ce pseudo tourbillon de vannes, se dissimulait en fait le fameux ‘je-te-casse-tu-me-casses’ dont-ils étaient tous deux de grands adeptes.

Le calinou de Liam vint apaiser momentanément les mini mega tensions du groupe puisqu’il fit taire - non vous ne rêvez pas - Miss Berkov, actrice principale du film Moulin Rou.. Ah non, bug, pas celui là, donc je reprends, actrice principale du film Moulin à Paroles. Lorsqu’il recula, elle l’observa timidement avant de faire la moue. Oui, elle était plus mère poule qu’Angélina Jolie mais elle au moins, elle s’était pas fait refaire la bouche. Quoi comment ça, ça compte pas ? Oui bon bah alors ok, elle n’était pas la mère biologique de Liam mais elle avait lu plein de truc à propos des mères adoptives et elle s'était dit qu'elle devait être la troisième forme de mère, les mères amitives, vous comprenez ? Non ? Enfin bref, inutile d’essayer de lui faire intégrer la réalité de toute manière, c'est peine perdue.

« Toi tu veux vraiment que je t’apprenne le ‘ta gueule’ avec un grand ‘T’ et un grand ‘G’ ! » siffla-t-elle en fusillant du regard Evan, alors qu’il la sommait de laisser vivre Liam d’amour et d’eau fraîche.

« Peut-être mais - » commença-t-elle à renchérir, au sujet du bug radarien. « Quelqu’un aurait un sac, j’ai une soudaine envie de vomir. » conclut-elle finalement, après avoir surpris le regard attendri de Conroy. Raaaah, ce qu'elle détestait quand il la mettait dans cette situation de connasse-pétasse-salope-sans-coeur parce que oui bien entendu c’était uniquement de la faute de Conroy. Une fille reste une fille messieurs. Elle n’est jamais fautive. Bon peut-être un peu beaucoup… Gné. Non mais Jamie est un poète. Vomir rime avec fuir. Fuir qui est le mot qui exprime exactement ce que fait Nastie avec lui, avec elle-même, avec un peu tout en fait. Il comprendrait. Ou pas.

Finalement, un VG - ndlr, vieux gars - passa près d’eux et en profita pour donner une affiche à Anastazia qui, flattée par cet intérêt, la recueillit tout sourire. « Qu’est ce que - ». Et paf! Son sourire s’effaça immédiatement lorsqu’elle lut les mot « Concours ; Danse ; Twist And Shout ». « Encore une manif', ils savent vraiment plus quoi - » Trop tard. Le spécimen Conroy s’était déjà jeté dessus. Ses yeux de lynx - hum, non non ce n'est pas un compliment - avait assurément dû repérer quelques mots intéressants - filles ; banquet et ... non je blague, enfin p'tet pas - qui ne demandait qu'à être lus. Nastie enleva donc aussitôt sa main de son épaule - d’ailleurs qu’est ce qu’elle foutait là celle-là ? - puis s’éloigna carrément de lui, avant de lancer un « NON » cinglant - plus catégorique tu meurs - qu’elle espérait convaincant, le tout avant même qu’il ait dit quoique ce soit.