Get out of my room jerk ! [R.]

Dix huit heures. Cela faisait exactement trois heures, et quarante-huit minutes que la belle brune était plantée devant sa machine à coudre, étoffe de tissu en main, pied sur la pédale, les écouteurs enfoncés dans les oreilles. Elle voulait absolument terminer sa robe pour le week end. Elle allait à un concert avec des camarades de classe et comme à chaque sortie importante, voulait arborer une nouvelle tenue fraîchement conçue. Elle avait donc croqué au fusain sa nouvelle robe et mettait actuellement la dernière touche au vêtement. Une robe fourreau bordeaux, plissée au niveau de la poitrine et qui se terminait à mi-cuisse. Elle serait sans doute ravissante dedans. Absorbé dans son travail elle n'entendit pas frapper à la porte, pas plus qu'elle n'entendit une personne se faufiler dans sa chambre. Le regard toujours rivé sur son travail elle remuait le buste en rythme. Ce ne fut que lorsque son "invité" trébucha et s'étala de tout son long qu'elle fut sortie de ses pensées.

« Bordel de dieu ! »

Jura-t-elle en manquant de tomber de sa chaise. Elle se tourna vivement vers le centre de la pièce et son regard s'assombrit d'un coup.

« Hatwood ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? Qui t'a permis d'entrer d'abord ? Sors de là en vitesse avant que je te crève les yeux avec mes aiguilles ! »

Elle brandit sa pelotte d'aiguilles dans sa direction en fulminant. Ce garçon avait le don de la mettre sur les nerfs dès qu'il entrait dans un périmètre de 10 km autour d'elle. Et dire qu'elle était censée se marier avec lui. Mais qu'est-ce que ses parents avaient bu le jour où ils l'avaient choisi lui ?

Nombre de messages : 12 Pseudo : Just' Date d'inscription : 03/01/2009

Joaquin avait eu une longue répétions en début d’après midi, ses amis et lui était parvenu à trouvé un vieux dock désaffecté prés des marina pour répéter. Les jeunes hommes avaient répétés, fumé, bus jusqu'à ce que leur voix soit casée. Il faut dire que la chaleur extérieure et l’estomac vide n’ont pas non aidé les garçons à tenir l’alcool.
Il ne se rappelait plus pourquoi il s’était rendu dans sa chambre (mais ça lui reviendrait, il en était sure !) Et quand il voulu toquer à la porte, celle-ci à vicieuse bougé, sisi je vous assure, elle était la à 10 cm et l’instant d’après, elle s’était ouverte ! C’est la raison, scientifique qui a poussé le sujet 1 bourré, s’étaler au sol. Se relevant doucement, le jeune homme se passa une main dans les cheveux avant de vérifier que sa guitare n’avait rien ( oui le plus important !)

« Hé Evi ! »

âcha t il avec un sourire qui restait quand même moquer avant de se laisser tomber sur son lit. Non même dans son état normal, il n’aurait pas pris la peine de les retirer, cela ne sert à rien de lui trouver des excuses)

« Du calme la mégère ! Si je suis la c’est parce que…. »

moment intense de réflexion

« ta mère, non enfin, la mienne.. attends, c’était un truc plus subtile… »

Fixant le plafond, d’un air concentré, le jeune homme se concentre pour retrouver les choses dans le bon ordre.

« Ahh, je crois que j’y suis, ce matin ta mère a appeler ma mère et ma mère a dit à la tienne de te passer le bonjour donc du coup ma mère, sous la demande de ta mère m’a demandé de te faire transmettre le message que t’as mère t’embrassais… Ou je me sens mal..je sais pas si c’est les bières qui ont pris un coup de choses ou d’entendre autant de fois le mot mére.. »

La bouche ouverte, béate de surprise et de colère la jeune femme ne prononça pas une seule parole pendant un instant, laissant le jeune homme débité son discours après s’être affalé sur son lit. Bouillant de l’intérieur, Evi s’empêchait de toutes ses forces de ne pas le tuer sur le champ. Mais pour qui se prenait-il à entrer chez elle, la déranger dans son intimité et surtout dans cet état, c’est pitoyable vraiment… Elle repensa à la dernière discussion qu’elle avait eu avec sa mère avant de reprendre le chemin de la fac à la rentrée. Elle avait passé une heure à insulter Quin, à fulminer contre son père qui lui avait choisi cet énergumène pour parti. Sa mère avait rit, l’avait pris dans ses bras et lui avait glissé à l’oreille qu’elle avait tenu le même discours à sa mère des années plus tôt. Bizarrement ça n’était pas rassurant pour Evi. Parce que même si Quin la débectait, son père était loin d’être une glorieuse figure et elle croisa les doigts pour que Quin ne lui ressemble jamais. Mieux valait un débauché alcoolique et fêtard qu’un vieux croûton tyrannique et coincé.

Se levant brusquement elle se planta devant le lit, les mains sur les hanches dominant Quin de toute sa hauteur, le visage toujours déformé par la colère.

« C’est bon tu as fini ? Non mais serieusement Quin de quel droit tu te permets d’entrer comme ça chez moi ? Et si j’avais été entrain de ma changer ? Ou si j’avais été avec quelqu’un ? Tu te poses jamais de question avant d’entrer chez les gens ? Et puis tu pues l’alcool à des kilomètres. Vraiment tu es pathétique, tu me dégoûtes… Tu ferais mieux d’aller prendre une douche plutôt que de squatter ma chambre ! »

La jeune femme repris sa respiration, le regard toujours planté dans celui, embrumé de son « fiancé ». Elle voulait seulement qu’il parte parce qu’il n’y avait qu’une seule chose de pire et de plus exaspérante que Quin, c’était bien Quin bourré !

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Rolala, il rendait service et c’était comme ça qu’on le remerciait ? Le jeune homme se mit à rire en l’écoutant, elle avec quelqu’un, la frigide service, il avait du mal à le croire, alors qu’il tentait d‘arrêter de rire, il se leva, son doigt pointé devant lui comme pour dire ! Attention, j’ai la réponse à tout !

« Crois moi, j’avais d’autres projet que de faire plaisir aux vieilles mais sur la route, je me suis rendu compte que je n’avais plus mon portable, j’ai du…l’oublier..enfin..je pense…»

Plissant, les yeux, Joaquin se frotta le visage pour tenter de retrouver sa dernière utilisation. Claquant des doigts quelques instants après, il le savait quand sa mère l’avait appelé à midi.

« C’est bon, je sais ou il est..Enfin ça servira pour la prochaine fois. Et puis pour information, je suis la pour transmettre un message de ta mère, si tu étais sans rien..ben j’ai déjà vu une fille nue, je ne pense pas que ça m’aurait traumatisé et être avec quelqu’un.. »

Quin se mit à nouveau à pouffer de rire en se pliant en deux avant de retrouver son sérieux en la sentant s’énerver un peu plus.

« Et puis… Jai pas fini, apparemment… Je ne serais pas gentil avec toi et on m’a demande de remédier à ça alors je l’ai fais, je t’ai écris une chanson mais avant.. Tu as raison, il me faut une douche. »

Se relevant alors, le jeune homme commença à enlever son tee shirt, qu’il laissa tomber par terre avant de se diriger vers la douche, enlevant négligemment ses chaussures, il commença à s’attaquer à sa ceinture avant de s’arrêter soudainement, relevant la tête vers la jeune femme, il afficha une mine presque sérieuse.

« Ben alors t’attends quoi, tu viens ? En plus je crois que j'arriverais pas à la defaire...»

Alors là c’était le pompom ! Il se permettait de débarquer dans sa chambre sans prévenir, s’affalait sur son lit chaussures aux pieds et à moitié bourré et maintenant c’était elle la méchante ? En plus il se permettait de se payer sa tête. Certes elle ne faisait pas partie des petites dévergondées du campus qui couchaient à tout va et alors ? Ce n’était pas pour autant qu’elle ne savait pas s’amuser par moments. Et le fait d’être « engagée » auprès du Quin n’était franchement pas quelque chose qui allait la freiner dans ses désirs et envies. La colère avait donc laissé place au dégoût pur et simple dans le regard de la jeune femme qui fixait toujours la loque humaine affalée devant elle.

« Si tu préfères penser que tu es le seul homme dans ma vie, grand bien te fasse Hatwood mais un jour il faudra que tu cesses de te prendre pour le mec le plus irrésistible qui soit. Il y en a des bien plus distingués et respectueux que toi sur le campus tu peux me croire… »

Elle lui décocha un sourire plein de sous-entendus et entrepris de ranger ses affaires avant que le garçon fasse une bêtise et ruine son travail dans sa maladresse de bourré.

Le mot de chanson ramena toute son attention ers le jeune homme. Ainsi aurait-il écrit une chanson pour elle après avoir été accablé de reproche par leurs familles respectives ? Elle s’attendait au pire. Tel qu’elle le connaissait elle allait en prendre pour son grade dans les paroles, et franchement elle n’était pas d’humeur pour ça. Se retournant elle de couvrit torse nu, entreprenant de se débarasser de son pantalon. Un hoquet de surprise l’empêcha de s’exprimer immédiatement. Ecarquillant les yeux elle le fixa un instant. Certes c’était un bel homme, même la plus bornée des filles ne pouvait le nier. Certes il était sexy, même complètement ivre et puant la bière. Pourtant malgré une chaleur qui l’envahissait progressivement, Evi ne put s’empêcher de se planter devant lui avec un regard froid et déterminé.

« T’es un grand garçon Quin tu réussiras très bien à te déshabiller et te doucher tout seul ! Je pense que ta maman a dû d’apprendre ça ! »

Lança-t-elle furibonde et le poussant d’une poigne ferme vers la salle de bain attenante à la chambre.

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« Pas marrante et puis qu'est ce qui te dis que les frigides dans ton genre m'intéresse? »

marmonna t il alors qu’elle le trainait jusqu'à la douche. Ses paroles aussi dures que cassantes, terminèrent par le réveiller. Restant quelques secondes la tête baissée, ses mains toujours accroché à sa ceinture, on pourrait penser comme ça, qu’il était en plein comatage alcoolémique mais non. Se retournant vers la jeune femme, il fit un pas ou deux incertains vers la chambre.

« Si tu comptes appeler ta mère, dis lui tous les détails, qui sais… peut être qu’elle te désengagera et tu n’auras plus à m’avoir dans ta vie !»

âcha t il avant de fermer la porte de la salle de bain un peu trop fort. Soupirant, il était temps de retourner au gros du travail, retirer cette ceinture et le pantalon, la tache ne fut pas aisée et surtout semée, d’embuche mais après 2 min de lutte acharnée, on pouvait dire que Joaquin avait triomphé. Allumant l’eau, il ne prit que de l’eau froid pour évacuer un peu à la chaleur et qui sait, échappé un peu à son état beurré. Ne prenant pas la peine d’essayer d’éviter la salle de bain le moins possible ( petite vengeance justifiée après tout). Apres 5 min à laisser l’eau coulé sur son visage, Quin devait avouer qu’il se sentait un peu mieux. Laissant l’eau s’égoutter un peu, il s’essuya le torse avec avant de la poser autour de son cou. Le plus dur était derrière lui, se rhabiller ne fut pas une tache si dure que ça et le jeune homme lâcha une fois de plus un soupire avant d’ouvrir à nouveau la porte et de partir à la quête de son tee shirt qu’il avait lancé, il ne sait plus trop oui d’ailleurs…

» Room 1; I need to see you, R.
» Room o6 ; Pv : June
» Room 5; Where's Your Love ? (PV FIGARO W.)